Écobuage et brûlage des déchets verts
AP du 14 juin 2021 - Règlementation de la cueillette des espèces végétales patrimoniales et des champignons
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Félix Bourbon est né à Ayn le 19 janvier 1881 à Ayn dans un famille de trois garçons et deux filles.
Il fait des études assez poussées pour l’époque, sans que nous sachions pour autant jusqu’à quel âge. Il possède un style très souple comme en témoigne le plus que parfait du subjonctif qu’il manie avec aisance.
Nous ne savons pas à quelle date il a définitivement quitté Ayn. En 1903 il effectue son service militaire à Toulon dans l’infanterie coloniale.
En 1905, il est à Paris. Il exerce la profession de représentant, change régulièrement de patron et de logeuse. Il se met à son compte, fait plusieurs petits travaux de vente, et en 1908, avec un associé, se fait approvisionneur au carré des halles comme en témoigne l’entête d’un courrier :
L’année suivante les affaires vont mal. Il « fait la culbute » comme il le dit lui-même, mais se reprend aussitôt. Il écrit à son frère : « Je te l’avoue carrément, je vais me remettre à travailler comme un ours pour un patron, et je recommencerai quand je serai complètement sur pieds avec quelques économies. J’ai le commerce à présent dans le tête. Tôt ou tard, il faudra que je recommence. Et pourtant, hier au soir encore, j’en pleurais dans mon lit. Mais le commerce, c’est la vie avec ses espoirs et ses déboires ».
En avril 1910, il est à Bruxelle d’où il écrit : « Nous sommes en train de traiter l’asperge, mais il n’y a pas grand chose à faire avec cette marchandise ; je le savais d’ailleurs. Je compte, en revanche, beaucoup sur les petits pois, les bigarros (sic), la tomate, la reine-claude et le melon. Peut-être reviendrais-je plus tôt que je ne pensais, car je ne sais pas si nous pourrons faire le raisin. (Il) est accablé de droits d’entrée (50 francs). Et ce pour protéger le raisin de serre qui est très cultivé dans les environs de Bruxelles ».
Personnage particulièrement intéressé par la politique, il lit les journaux républicains, et les expédie ensuite à son frère. « Quand aux journaux, je me mets quelque peu en retard, vu que ma journée est trop longue. Si cependant, vous teniez bien à les recevoir plus fréquemment, je me gênerais. Pour moi, ce que je vise, c’est de te mettre au courant, cher Joseph, de la grande politique. Tu dois voir la différence du Journal et du Nouvelliste. La nuit et le jour !!! ».
En avril 1907, il écrit : « Quelles sont vos impressions sur notre nouveau curé, ce qu’on pense de cette fameuse séparation. Allons Joseph, tu me raconteras tout ça. A mon âge, on a encore envie de rire de temps à autres ».
Il se marie en mars 1914 puis est mobilisé dès le début de la guerre.
Il écrit régulièrement à Ayn et la famille Bourbon possède encore une trentaine de courriers qu’il a écrits à diverses époques. Il nous a laissé 9 courriers du conflit dont huit adressés à son frère Joseph avec lequel il était particulièrement lié.
Il est mort le 6 octobre 1915 à Tahure, actuellement sur la commune de Souains-Perthes-lès-Hurlus. Il repose au cimetière militaire de ce village.
En guise de conclusion, nous vous proposons ces quelques lignes tirées des mémoires de Paul Doncœur, aumônier militaire de la 28° brigade.
(…) vous dirai-je que jamais mon cœur n’a souffert comme six mois après l’armistice, quand revenant de Champagne aux lieux de nos grandes batailles, devenus silencieux et déserts, j’ai du voir, laissés depuis quatre ans au grand soleil de Dieu, à même le sol où ils étaient tombés, nos camarades de 1915 … oubliés !
Ah ! Je sais bien qu’on avait d’autres choses à faire et d’urgent, mais à genoux devant ces os blanchis, serrant encore les fusils rongés et approvisionnés pour l’assaut, étendus au gazon qui pieusement cherchait à voiler cette ingratitude des hommes, j’ai mesuré la rapidité et l’atrocité de l’oubli.
Documents annexes4 octobre 1915
Date inconnue, probablement début de l’hiver 1914-1915
9 septembre 1915
7 juin 1915
12 avril 1915
22 mars 1915
7 mars 1915
09 décembre 1914
14 janvier 1915
22 décembre 1914